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La Céramique
L’art persan a permis de décorer les monuments avec des couleurs grâce à l’utilisation de la céramique. Dès l’époque des Seldjoukides, l’utilisation des faïences est courante, la couleur turquoise est dominante dans les débuts, puis cette décoration va progresser rapidement en un siècle, pour être utilisé sur l’ensemble des bâtiments, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. La variété des couleurs va également s’agrandir allant du blanc au bleu foncé en passant par l’ocre, le vert et le brun. On retrouve ces couleurs sur la mosquée bleue de Tabriz. Les décors sont géométriques, floraux, épigraphique pour les versets du Coran, animaliers ou abstraits.
Ainsi, les symboles ont des interprétations multiples, populaires mystiques ou savantes.
Les premiers centres de production en Iran seront à Suse, Neyshâbur, Rey, Dâmqân. Les créations augmentent rapidement. Des jarres, des pichets et des plats sont décorés avec de somptueux motifs.
Une nouvelle technique s’impose pendant le règne de Shâh Abbas 1er, la teinture est appliquée directement sur les carreaux de faïence avant la cuisson, ce qui fait gagner du temps et simplifie la pose. On utilise même pour l’extérieur des monuments de la brique émaillée. La palette des couleurs augmente, les tons rouges apparaissent.
Au 18ème siècle, le jaune d’or souvent avec du bleu est utilisé, on le voit à Ispahan dans la moquée du vendredi, qui représentent la voûte céleste. Le palais du Golestan à Téhéran en est aussi un bel exemple.