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Les Tapis
Le plus ancien tapis, découvert en Sibérie, aurait été fabriqué au 5ème siècle av J.C. Malgré cet exemplaire, avant le 16ème siècle, l’histoire des tapis et de leur fabrication est mal connue. Les seules sources d’informations sont des textes qui parlent de tapis aux formes géométriques.
Dès l’époque safavide, le dessin des tapis change et s’enrichit de motifs animaliers et floraux. Des manufactures royales sont créées, la fabrication s’industrialise. L’exportation vers l’étranger commence.
La production tribale est très variée et riche de modèles noués ou tissés, ils sont reproduit de mémoire, dont les motifs se transmettent de génération en génération et revêtent une importance économique et sociale. Pour les nomades, les tapis sont un meuble indispensable, signe d’une appartenance à une communauté, d’un art de vivre, de confort et de richesse.
Dans les villages ou les manufactures, les métiers à tisser sont plus ou moins grands selon le type de tapis,munis d’un siège. Pour les tribus nomades, le métier doit être facilement démontable. On commence par tendre des fils verticaux, c’est la chaîne, puis la bordure latérale.
Le tapis persan utilise deux sortes de nœuds, le turc qui est symétrique ou le persan qui, lui est asymétrique qui rend le dos du tapis plus uniforme et plus souple. Les outils nécessaires sont un crochet, un peigne, des ciseaux et une lame. La finesse du tapis dépend du nombre de nœuds au centimètre carré.
Plusieurs critères définissent son prix, la qualité du travail, la matière (soie ou laine), les couleurs (naturelles ou chimiques), le tissage, l’âge (moderne ou ancien), la finesse (le nombre de nœuds), l’état (qualité de la trame), l’esthétique (harmonie et le respect du style).
Plusieurs types de motifs sont répertoriés pour les tapis, des motifs centraux, des médaillons, des aspects floraux, des jardins, des vases d’où sortent un bouquet de fleurs, de la chasse, des figuratifs et les tapis de prières où la personne se retrouve dans son espace sacré. Les représentations stylisées les plus utilisées de ces motifs représentent des palmettes, des arabesques, des cartouches, des nuages, des motifs herati et botch, et des fleurs stylisées pour les tapis turkmènes.
Selon les matières, laine ou soie, le tapis reflète plus ou moins la lumière du soleil. Ce chatoiement le fait alors paraître animé d’une vie.
Pour les iraniens, la symbolique du tapis représente une signification importante. Les tapis sont nécessaires pour la vie quotidienne. Dans une maison, le tapis est omniprésent, il peut être le premier et le seul meuble indispensable. Le tapis représente une image de l’univers, une porte où l’âme peut voyager en toute quiétude, un jardin qui peut symboliser le paradis, un ciel étoilé montrant la beauté qui chasse les problèmes terrestres, des couleurs qui apaisent et permettent la méditation.